Traite des personnes et trafic de migrants

La traite de personnes se produit lorsqu’une personne est trompée, piégée ou contrainte d’être exploitée à des fins privées ou lucratives par une autre personne.

Il s’agit d’un crime qui peut prendre différentes formes, telles que :

• L’exploitation sexuelle
• Le travail forcé
• La servitude domestique
• L’esclavage ou des pratiques similaires
• La violence fondée sur le sexe
• La mendicité forcée ou la criminalité.

L’expression “trafic illicite de migrants” désigne le fait d’assurer, afin d’en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou un autre avantage matériel, l’entrée illégale dans un État Partie d’une personne qui n’est ni un ressortissant ni un résident permanent de cet État.

Il existe des signes auxquels vous pouvez être attentif pour assurer votre sécurité et celle de votre famille. Par exemple, soyez vigilant si quelqu’un :

• Vous demande votre passeport ou d’autres documents d’identité (en dehors des autorités publiques, par exemple aux points de contrôle frontaliers) ;
• Vous demande votre téléphone, votre ordinateur portable ou tout autre moyen de communication ;
• Veut vous éloigner de votre famille ou des autres personnes avec lesquelles vous voyagez ;
• Vous propose un emploi qui semble trop beau pour être vrai ;
• Fait pression sur vous pour que vous effectuiez un travail, fournissiez des services ou ayez des relations sexuelles (y compris pour rembourser des « dettes ») ;
• Vous offre de l’aide – comme de la nourriture – uniquement si vous rendez certains « services » ;
• Vous promet de vous aider à vous faire enregistrer, à déménager ou à vous réinstaller dans un autre pays contre paiement (à l’exception des frais de transport habituels) ;
• Vous engage mais ne vous paie pas, ou ne paie qu’une partie de ce qui a été promis ;
• Vous embauche, mais ne vous offre pas des conditions de travail décentes ou limite vos déplacements, par exemple en prenant vos documents ou en fermant la porte à clé.

• Soyez vigilant et suivez votre intuition concernant les personnes que vous ne connaissez pas.
• Conservez toujours vos documents. Faites-en des copies sur votre téléphone et envoyez-les à une personne de confiance.
• Restez en contact avec votre famille et d’autres personnes de confiance.
• Sachez quels sont vos droits et où vous pouvez obtenir de l’aide.
• Recherchez des informations fiables auprès de sources dignes de confiance.

Si vous cherchez un endroit où rester :

• Utilisez si possible des hébergements organisés par des organisations connues.
• Si vous logez chez des particuliers, essayez d’abord de vous renseigner sur la personne. N’acceptez pas d’être éloigné de votre famille ou des personnes avec lesquelles vous êtes arrivé, et ne donnez pas vos documents. Demandez si l’on attend quelque chose de vous en retour et convenez toujours d’un prix à l’avance.

Si vous cherchez un moyen de transport :

• Privilégiez les transports organisés par des prestataires connus, dans la mesure du possible.
• N’acceptez pas d’être éloigné de votre famille ou des personnes avec lesquelles vous êtes arrivé, et ne donnez pas vos documents. Convenez toujours d’un prix à l’avance.

L’identification de potentielles victimes de traite (ou objet de trafic) peut survenir à tout moment. Elle se fait en deux étapes.

• La première étape consiste à repérer des indicateurs de traite ou de trafic à travers un profilage rapide. Ceux- ci peuvent avoir lieu à tout moment. La personne victime de traite peut également se rapprocher d’un agent de police. Si des indices laissant penser que la personne peut être victime de traite, son cas est référé à l’action sociale et à OIM.
• Un second entretien a lieu pour déterminer le statut de la personne, ses besoins en assistance spécialisée, mais également les risques encourus, tant par elle, que par son entourage afin de pouvoir conseiller la personne sur les options qui s’offrent à elle, en termes d’assistance et de protection contre les réseaux de traite/trafic, qui sont souvent des réseaux criminels.

Le HCR et la CONAREF réfère vers OIM par voie de courrier officiel ou par courriel électroniques de toutes les potentielles personnes victimes de traites qui seraient des migrants vulnérables en besoin d’assistance pour le retour.

OIM réfère vers la CONAREF et/ou le HCR les victimes de traites ou objet de trafic qui souhaitent faire une demande d’asile au Burkina Faso.